L’orque ou épaulard peut atteindre 9,5 mètres de longueur, mais, en général, il ne dépasse pas 5 ou 6 mètres. Ce cétacé, célèbre pour sa férocité, se reconnait à sa nageoire dorsale très haute (elle peut atteindre 2 mètres chez les sujets adultes).
Son corps fusiforme est exceptionnellement robuste. Les dents, acérés et très résistantes, au nombre de 20 ou 24 par mâchoire, constitue des armes formidables. La partie supérieure du corp est noire, marquée de quelques taches blanches; la partie inférieure est blanche. Les deux teintes ne sont pas réparties de la même façon chez tous les individus, mais sont toujours nettement délimités. Il y a généralement une tache blanche ovale derrière l’œil.
L’épaulard, carnivore et remarquablement endurant au différence de températures, vit dans tous les océans. C’est un animal sociable qui chasse en bande de 3 à 50 individus. Ils se déplacent habituellement à la vitesse de 10 à 13 km/h, mais il peut, en cas de besoin, atteindre 37 km/h, et il fait fréquemment des bonds d’une douzaine de mètres de long à 1,50 mètres au dessus des vagues. Il donne non seulement la chasse aux petits poissons, mais également aux géant de la mer, car c’est indiscutablement le plus vorace, le plus féroce des cétacés, et peut-être de tous les animaux aquatiques. On a extrait jusqu’à 24 phoques de l’estomac d’un orque, et, dans celui d’un mâle de 6 mètres, on a trouvé 13 marsouins et 14 phoques. Un 15° phoque était resté coincé dans la gueule du tueur et l’avait étouffé. L’épaulard attaque même la baleine, presque toujours par groupe de 3 à 4, et s’empare souvent des baleines déjà tués aux pécheurs. C’est l’ennemi le plus redoutable des mammifères marins, en particulier de la loutre de mer, il mange aussi des oiseaux aquatiques, des poissons et des céphalopodes.
L’orque utilise une méthode de chasse qui varie selon son habitat. Dans les régions côtières d’Amérique du sud, elle saute sur la plage pour attraper les otaries. Dans les régions polaires, elle surgit à la surface de la banquise pour faire basculer les manchots dans l’eau. Elle chasse souvent en groupe pour rassembler les poissons en banc. Ensuite, le groupe les attaquent de tous cotés. Pour chasser, l’orque utilise l’écholocation: elle localise ses proies (ou les obstacles) en émettant des ultrasons. Ceux-ci rebondissent sur l’objet puis sont renvoyés à l’orque qui analyse l’écho. Il existe deux sortes d’orques : les sédentaires, qui se nourrissent surtout de poissons, et les nomades qui ajoutent à leurs menus otaries, baleine et autres mammifères marins.
La chasse à l’épaulard étant considéré comme difficile et d’un maigre rapport, l’homme ne le harcèle guère et se contente de le capturer lorsqu’il s’aventure dans les fleuves. C’est ainsi que l’on en pêcha 3 dans la Tamise.
Les orques vivent au sein d’un groupe étendue de plusieurs familles. Leurs comportements à l’intérieur du groupe est fondé sur la coopération, la coordination, la communication, la confiance et l’acceptation. L’animal frotte son corps à ceux de ces congénères, frappe la surface de l’océan avec sa queue et ses nageoires pectorales en sortant la tête hors de l’eau; ils respirent à l’unisson. Si la raison en reste inconnue, elle montre les liens fort existants entre chaque membre du groupe. Les différents groupes qui partagent les mêmes sons de communications sont appelés « clans ».
Pour éviter la consanguinité, l’orque s’accouple généralement avec un congénère vivant à l’extérieur de son groupe. Pour cela, deux ou trois groupes se joignent temporairement pour former un groupe élargi. Après 1 an et demi de gestation, la femelle met bas un seul petit qui mesure 2,40 mètres et pèse 180kg. La mère l’allaite pendant 18 mois durant le jeune reste à ses cotés. Quand elle nage, le mouvement qu’elle produit aide le petit à avancer, ce qui lui permet de ne pas être distancé par le groupe. Parfois de jeunes femelles surveillent le petit.
Fiche Technique
Orcinus Orca
Tous les océans
50 ans et plus
Peu menacée
Carnivore