Le rorqual bleu est le plus gros mammifère qui ait jamais vécu à la surface du globe. Il mesure 20 à 30 mètres de long, et certains spécimens peuvent atteindre 33 mètres, avec des nageoires pectorales de 4 mètres, et peser plus de 130 tonnes. La teinte dominante est bleu ardoise foncé, avec du blanc sur la poitrine, le ventre et la partie inférieure des nageoires. La nageoire dorsale, situé au dernier quart postérieure du corps, est très petite. La peau, a la partie inférieure, présente une centaine de sillons qui se prolongent jusqu’à la moitié du corps.
Le rorqual bleu est surtout répandu dans l’Antarctique. En hivers, il remonte vers le nord jusqu’aux cotes africaines mais évite les régions tropicales. On trouve également quelques individus dans l’hémisphère nord, aux alentours du Groenland. Dans l’hémisphère sud, la saison des amours à lieu vers le mois de juillet. La gestation dure 10 à 11 mois, et le nouveau-né, généralement unique, est très grand et très développé. Il mesure 7 mètres de long et sait déjà nager, téter sous l’eau et plonger sous l’eau dès le premier jour. Au bout de 6 mois, ce qui semble être la durée de l’allaitement, il à doublé de longueur et se nourrit de plancton et de crevettes qui pullulent dans certaines régions de l’Antarctique.
Contrairement à la baleine franche, le rorqual bleu est un animal extrêmement rapide. Sa vitesse de déplacement normal est de 10 à 12 nœuds (18-22 km/h), et peut dépasser les 15 nœuds si il est poursuivi. Cette rapidité le mettait autrefois à l’abri des chasseurs, mais les navires modernes, équipés de canons lance-harpons, ont permis des destructions telle que l’espèce est maintenant en voie de disparition.
Depuis 1900 jusqu’à nos jours, on estime que 330 000 rorquals bleus environ ont été détruits et le nombre de survivants seraient actuellement environ à 10 000. Ils sont maintenant protégés, mais leurs nombres est probablement insuffisant pour permettre à l’espèce, qui est peu prolifique de se multiplier, à cause des risques de consanguinités qui entrainent et l’absence de sélection parmi les reproducteurs.
Les séquences respiratoires comptent généralement 3 à 4 respirations. Le rorqual bleu s’alimente parfois en surface par des manœuvres caractéristiques: il roule son corps sur le côté, révélant la gorge déployée, la nageoire pectorale et un lobe de queue. Lorsqu’ils partent en plongée, certains individus, environ 15 à 18 % de ceux qui fréquentent le Saint-Laurent, sortent la queue.
Les plongées durent généralement de 10 à 15 min, parfois jusqu’à 30 min. Elles peuvent atteindre 200 m de profondeur, les plus fréquentes s’effectuant entre la surface et une centaine de mètres, profondeur où se trouvent leurs proies durant le jour.
Plutôt solitaire et nomade, le rorqual bleu se déplace en paire ou en petits groupes temporaires. La nature et la durée de ces associations ne sont pas connues. Dans le Saint-Laurent, on observe que des paires stables se forment à partir du mois de juillet pendant une journée ou même plusieurs semaines. La plupart du temps, il s’agit d’une paire mâle/femelle. Cette association serait un signe précurseur de la reproduction qui a lieu en hiver.
Le savais-tu ?
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Fiche Technique
Balaenoptera musculus
Tous les océans
110 ans
en danger
Carnivore