Ressemblant à un renard élancé ou à un loup, le loup à crinière provient néanmoins d’une lignée différente. Cet animal méconnu est probablement un vestige d’une espèce isolé en Amérique du Sud.
Même si il ne lui est pas apparenté, au repos, le loup à crinière ressemble à s’y méprendre à un renard roux. Les grandes oreilles blanchâtres, triangulaires, et très mobiles, ainsi que le croissant blanc de la gorge sous un museau noir proéminent lui donne un air caractéristique de renard. En revanche, lorsqu’il est debout et se déplace, on le différencie aisément par sa taille et ses longues foulées. Le loup à crinière aborde une longue crinière noire sur l’encolure et les épaules et une queue avec un remarquable panache blanc. Ses longues pattes lui permettent de se déplacer facilement et de voir au-dessus des hautes herbes denses dans lesquelles il vit. Il à une démarche ondulante, légèrement maladroite dans les espaces ouverts. En revanche, dans les herbes hautes, il trace son chemin avec une lente foulée allongée et de petits bonds.
Le loup à crinière est un solitaire, plus proche en cela du renard que du loup; il lui arrive néanmoins de se regrouper lorsque la nourriture est abondante. Il utilise son excellente ouïe pour localiser, traquer et attaquer ses proies, qu’il tuera en les mordant dans le cou ou l’épine dorsale. Les loups privilégie les mammifères, notamment les pacas qui sont de gros rongeurs mais mangent aussi des tatous, des oiseaux et même des poissons. Le loup à crinière se distingue par la grande quantité de végétaux de son alimentation. Il raffole du fruit de la lobeira, surnommé fruit du loup et mange aussi volontiers aussi d’autres fruits et des racines. Ce type d’alimentation est essentielle à sa santé. Les loups à crinière en captivité qui ont été nourris strictement avec de la viande ont développé des calculs rénaux ou vésiculaire.
Les loups à crinières créent des sentiers dans la prairie à force d’utiliser les mêmes tracés pour patrouiller la nuit. Ils définissent ainsi leurs territoires grâce à ces sentiers sur lesquels ils laissent des jets d’urines très odorants. Les femelles mettent au monde 2 à 4 louveteaux, dépendant à leurs parents jusqu’à 1 an. Ils arrivent que les mâles aident à nourrir les petits. Les loups à crinières sont menacés par la disparition de leur habitat et sont exposés au trafic routier. Ils sont parfois les victimes des chiens domestiques et sont sensibles à leurs maladies; en outre, les légendes concernant la valeur curative de certaines parties du corps en font un gibier recherché. Les loups à crinières requiert de vastes zones de territoires ouvert et sont difficiles à garder et encore plus à élever en captivité. Leurs conservations reposent sur la protection de vastes régions d’habitat appropriés.
Le savais-tu ?
Ses longues jambes lui permettent de parcourir de grandes distances chaque nuit sur un territoire de 30 à 55 km².
Fiche Technique
Chrysocyon brachyurus
Amérique du Sud (centre et est)
12-15 ans en captivité sinon inconnu
Quasi menacé
Fruits, petits mammifères