Le tamarin soyeux vit dans les grands arbres à feuilles persistantes de la forêt brésiliennes de la côte atlantique. Il affectionne la zone situé entre 3 et 10 mètres au dessus du sol, là où se mêle les plantes grimpantes et les broméliacées (plantes parasites des arbres). Ce fouillis de verdure forme un labyrinthe de chemins et d’abris, lieu riche en nourriture et eaux tandis que les arbres offrent des lieux bien chaud pour la nuit. Le tamarin vit en groupe allant de 2 à 11 animaux, avec une moyenne de 3 à 7 individus apparentés. Un groupe est composé d’un couple reproducteur dominant avec ses jeunes d’âges différents, bien que des animaux non-apparentés soient parfois admis. Le groupe est extrêmement territorial: il défend une zone d’environ 40 ha. En plus des odeurs émises par les tamarins pour marquer leurs territoires, leurs appels ritualisés établissent des droits territoriaux et évitent les bagarres.
Dans chaque groupe de tamarin soyeux, la reproduction est en général le privilège du couple dominant. Les accouplements sont calculés de façon à ce que les naissances aient lieu pendant les mois chaud et humides de septembre à mars – la femelle met alors presque toujours au monde des jumeaux. Ces derniers pèsent environ 60 grammes à la naissance. Au bout de quelques jours, le père commence à s’investir pour bientôt devenir le parent qui s’occupe le plus des petits, les redonnant à sa partenaire juste pour l’allaitement. Les autres membres du groupe apprennent le métier de parents en aidant à élever les jeunes. A 3 mois, ces derniers sont sevrés. Quand ils atteignent la maturité sexuelle, ils quittent le groupe pour leurs propres couples.
On trouvait jadis le tamarin soyeux dans toute la région de Rio de Janeiro, mais au cours du 20° siècles, la forêt à feuilles persistantes fut détruite à 93%pour laisser la place à des terres cultivables et pratiquer l’élevage. Le tamarin soyeux était aussi capturé pour les zoos ou le commerce des animaux de compagnies, ainsi que pour les laboratoires. En 1983, le GLTCP (un programme de protection de cet animal) fut mis sur pied pour sauver l’espèce, dont il ne restait plus qu’une centaine d’individus dans la nature. Aujourd’hui, le GLTCP gère un programme de reproduction en captivité, à partir d’une population de plus 500 individus, dans 150 zoos de différents pays. Après la réintroduction dans la nature, des animaux élevés en captivités ont pu se reproduire et ont eu 56 jeunes qui ont survécu.
Les figues sauvages figurent en tête du menu, après quoi viennent de petits animaux faciles à capturer. Le tamarin mange des insectes, des araignées, des œufs d’oiseaux et des oisillons, ainsi que des petits mammifères (souris). Lorsque les fruits d’un arbre sont murs, les membres d’un groupe se réunissent pour s’y nourrir. Autrement, ils chassent séparément, en restant à portée de voix les uns des autres. Chaque animal utilisent ses doigts fins munis de griffes pour cueillir les fruits ou retourner les feuilles, sonder les trous d’arbres, et en arracher l’écorce pour trouver une proie vivante. Tamarin soyeux adulte et jeune procurent des morceaux de nourriture aux bébés sevrés. Ils ne creusent pas dans les troncs d’arbres pour aspirer la sève, mais profitent des jus sucrés qui coulent de trous existant.
Le savais-tu ?
Les tamarins surveillent de près leurs prédateurs tel que les grands serpents.
Fiche Technique
Leontopithecus rosalia
Brésil
15 ans
en danger
Omnivore